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Agissons plus et parlons moins : le mantra des prochaines années?

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Louise Clément 5 novembre 2024

Aujourd’hui, je rencontre Karine Bilodeau, directrice Talent, culture et communications chez HNA. Être à la direction des ressources humaines dans un cabinet comptable, est-ce une réalité différente?  

Dans un monde où les ressources humaines évoluent rapidement, laissez-moi vous présenter Karine, directrice des ressources humaines d’un cabinet comptable, qui partage avec enthousiasme son parcours, ses défis et sa vision du futur.  

Pourquoi avoir choisi les RH comme métier?  

Pour moi, tout a commencé par une curiosité profonde pour l’humain. J'ai toujours été attirée par la psychologie, mais c'est véritablement dans le cadre d’un stage de fin d’études en psychosociologie que j’ai découvert ma passion pour les ressources humaines. J’étais fascinée par les dynamiques de leadership et les phénomènes sociaux. À 23 ans, je me suis retrouvée à coordonner une équipe, et cela m’a permis de développer mes compétences en gestion, souvent par essais et erreurs. Je me suis toujours formée tout en travaillant, même pendant la pandémie, en suivant un microprogramme de 2e cycle en administration des affaires. 

Si tu n'étais pas en RH, que ferais-tu? 

C’est une question intéressante! Mes parents étaient infirmiers et dans ma famille, on travaille aussi en éducation. Je pense que je chercherais un rôle où je pourrais continuer à aider les autres. J'ai des intérêts variés, notamment dans le domaine de la nutrition, de la santé globale et même de l’aromathérapie. Il y a un petit côté entrepreneure en moi qui commence à émerger. J’ai quelques idées de projets qui germent dans mon esprit… À suivre, donc! 

Quel est ton plus grand défi actuellement? 

Le rythme extrêmement rapide et changeant de notre secteur est un défi de tous les jours. En tant que DRH, j’ai dû réorganiser mon équipe de sept personnes à la suite de départs, ce qui m’a demandé une grande agilité. Chaque jour, il faut prioriser des demandes qui viennent de toutes parts et qui semblent toutes urgentes. Je dois arbitrer ces demandes et constamment surfer sur la vague des changements organisationnels, tout en maintenant une vision stratégique. C’est un vrai défi d’accompagner chaque employé à travers ces transitions, car chacun vit le changement différemment. 

Quel est, selon toi, l'angle mort des organisations en matière de RH? 

Je dirais la rotation élevée du personnel en RH. Les défis sont nombreux, et de nouveaux enjeux complexes apparaissent, pour lesquels les RH disposent de peu de précédents historiques. L’adaptation rapide est nécessaire. Les attentes envers la fonction RH sont multiples, parfois irréalistes. Les RH sont souvent perçues comme purement transactionnelles, alors que nous avons un rôle stratégique à jouer. Il y a un certain manque de reconnaissance envers notre profession, et je crains que cela contribue à la rotation élevée du personnel. Nous devons constamment prouver notre valeur et montrer que nous sommes des partenaires indispensables au succès de l’organisation. 

Comment vois-tu ton rôle au sein de ton organisation? 

Je me considère avant tout comme une chef d’orchestre. Mon rôle est de soutenir et d’encadrer les membres de mon équipe, de favoriser leur autonomie et de les encourager à utiliser leurs talents uniques. Je soulève des enjeux parfois délicats, mais je pense qu’il est essentiel de nommer les problèmes pour les résoudre. Je suis également la gardienne du climat de travail et des valeurs de notre cabinet, travaillant main dans la main avec les dirigeants pour maintenir un environnement motivant. 

De quoi ne parlons-nous pas assez? 

Nous parlons souvent de l’expérience employé, mais l’expérience gestionnaire mérite aussi d’être mise en avant. Les jeunes générations semblent désireuses de s’autogérer, ce qui remet en question le rôle traditionnel des gestionnaires. Comment pouvons-nous trouver un équilibre entre autonomie et structure? C’est une question cruciale pour l’avenir de nos organisations. 

De quoi parlons-nous trop? 

Je pense que nous parlons trop! Il y a une surabondance d’opinions sur les réseaux sociaux. Cela crée une pression pour se conformer et performer, même dans un contexte professionnel. Tout le monde est en quête du Like! Nous passons trop de temps à nous comparer aux autres, ce qui peut être épuisant. Parfois, il serait bon de revenir à des échanges authentiques et moins superficiels. On devrait enlever les bruits ambiants, écouter, se taire, agir! Cela serait préférable pour notre espace mental, qui est bien surchargé actuellement. 

Quel est ton livre culte en RH? 

Je n’ai pas un livre culte à proprement parler, mais je lis beaucoup d’articles et je participe à des webinaires pour rester informée des tendances. Actuellement, sur ma table de chevet, j’ai le livre « Le stress au travail vs le stress du travail » de Sonia Lupien. Je crois fermement que l'apprentissage continu est essentiel dans notre domaine. Mais un bon roman aussi, pour décrocher, il n’y a rien de mieux. 

Qui t’influence ou te pousse à être meilleure? 

Je puise ma motivation en moi. Bien sûr, j'ai eu des dirigeants inspirants et des collègues formidables, mais c’est ma détermination à m’améliorer qui me guide. Je me fixe des objectifs élevés et je m’efforce de toujours me dépasser. Le soutien et le respect que j’obtiens de mon équipe me montrent que je suis sur la bonne voie. 

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À propos de Louise Clément

Son énergie et son authenticité conjugués à son expérience probante en gestion en font une consultante et une conférencière recherchée.

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