Il est vingt-deux heures trente, vous tentez de lire un bon livre pour vous détendre avant de vous endormir, mais vous n’y arrivez pas. Vous réalisez que ça fait quatre fois que vous relisez le même paragraphe de votre livre, car vous n’arrivez pas à vous concentrer. Tout ce à quoi vous pensez, c’est votre charge de travail et les nombreux dossiers qui vous attendent le lendemain, et angoissé, vous vous dites : « il faut absolument que j’en délègue un peu à quelqu’un de mon équipe! ».
Ce genre de situation vous est familière? Rassurez-vous! Comme vous, plusieurs sont passés par là. Mon premier conseil serait de tenter de mettre le boulot de côté en faisant un ou deux exercices de méditation, mais ça, c’est pour un autre billet.
Beaucoup d’encre a coulé à propos du thème de la délégation. Je crois quand même intéressant de revenir sur certains angles parfois ignorés.
Combien de fois, lors d’entrevues de sélection, avons-nous entendu un candidat ou une candidate nous poser la question suivante : « comment pourrais-je me développer dans le poste que vous cherchez à pourvoir? ». Cette question est tout à fait légitime dans l’optique où nous vivons dans un monde où tout évolue tellement rapidement, et dans lequel nous devons sans cesse améliorer nos compétences ou en développer de nouvelles. Si, à titre de leader, vous déléguez certaines responsabilités aux membres de votre équipe, ou encore que vous demandez à certains d’entre eux de se charger de certaines parties des projets sur lesquels vous travaillez, vous contribuerez à leur développement. Vous devrez toutefois vous assurer de bien déléguer. Pour ce faire, poursuivez votre lecture au point numéro 2 ci-après.
Une fois les projets complétés, faire un « post-mortem » est intéressant. Inventorier ce qui s’est bien passé et identifier ce qu’on aurait pu mieux faire permettent l’apprentissage. L’étape du bilan, malheureusement souvent escamotée, vous offre également la possibilité de partager votre appréciation de la performance de la personne dans la réalisation du projet, mais également de lui offrir des conseils et du coaching. Enfin, prenez également le temps de célébrer les succès : si quelqu’un s’est démarqué, soulignez-le-lui et pensez également à le partager avec toute votre équipe. La reconnaissance est facile à témoigner et fera une grande différence dans l’engagement et la mobilisation de vos troupes.
Au final, on réalise qu’il n’est pas si compliqué de déléguer : une bonne préparation, l’utilisation de la connaissance des membres de notre équipe, la communication et les suivis sont les facteurs déterminants. Le plus difficile, selon moi, est d’avoir la discipline de s’arrêter et de prendre le temps de bien faire les choses avant, pendant et après la fin du projet. C’est toutefois en forgeant que l’on devient forgeron; plus on s’impose cette discipline, plus on développe ces réflexes, et plus ils deviennent naturels. Et rappelez-vous qu’en maîtrisant l’art de la délégation, vous aurez une corde supplémentaire à votre arc pour assurer le développement des membres de votre équipe!
Michaël est un professionnel jouant un rôle de premier plan dans l’idéation, la conception, la communication et la mise en œuvre de programmes et stratégies RH innovants.
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