En ce début d’année 2025 et avec l’entrée en vigueur de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail en octobre prochain, les employeurs auront l’obligation légale de gérer les risques psychosociaux (RPS) au sein de leur organisation. Parmi ces risques, la charge de travail figure comme un enjeu central, tant par son impact sur le bien-être du personnel que par ses répercussions sur la performance organisationnelle. Dans cet article, découvrez des pistes de réflexion et des solutions pour mieux comprendre et aborder ce facteur de risque psychosocial omniprésent.
Comme le définit la CNESST, « la charge de travail est en lien avec les tâches demandées et le temps alloué. Elle comporte une dimension subjective, puisque chaque travailleuse et travailleur peut percevoir et ressentir différemment la charge de travail ».
À ce titre, il est nécessaire de distinguer une charge de travail élevée d’une véritable surcharge. Alors qu’une charge élevée peut être stimulante et valorisante, la surcharge survient lorsque les individus ressentent un écart insoutenable entre leurs ressources et les attentes.
Pour prévenir cet état de surcharge, l’alignement entre les valeurs personnelles et professionnelles joue un rôle clé. Quelqu’un qui trouve un sens à son travail sera plus apte à relever des défis exigeants sans pour autant se sentir submergé.
La surcharge de travail est une problématique qui touche différents niveaux d’une organisation. Elle ne se résume pas uniquement à une charge élevée, mais peut découler d’un déséquilibre entre les attentes et les ressources disponibles. De plus, la perception de la charge de travail varie selon les individus, influencée par des facteurs personnels, professionnels et sociétaux.
En mettant en évidence l’interdépendance entre les différents volets de la santé globale – physique, mentale et émotionnelle – gérer la charge de travail n’est donc plus uniquement une question de quantité, mais aussi d’équilibre.
Une gestion saine de la charge de travail repose sur plusieurs compétences clés :
Cependant, divers obstacles peuvent complexifier la gestion de la charge :
Les entreprises jouent un rôle déterminant dans la prévention et la gestion de la surcharge de travail. Afin de remplir au mieux ce rôle fondamental, voici quelques pistes d’action :
Chaque individu peut également agir pour mieux gérer sa propre charge de travail :
Une gestion optimale de la charge de travail nécessite trois piliers fondamentaux :
Pour ne citer que quelques exemples d’initiatives inspirantes ayant retenu notre attention :
En conclusion, la gestion proactive de la charge de travail, qui implique des actions concertées tant organisationnelles qu’individuelles, est essentielle pour favoriser un environnement de travail sain et équilibré. En mettant en œuvre des stratégies adaptées, les organisations pourront non seulement respecter leurs obligations légales, mais également promouvoir un bien-être durable et une meilleure performance collective.
Cet article est issu d’une discussion de la communauté de pratique de santé/mieux-être au travail (SMET) de Chaudière-Appalaches, organisée par le Groupe entreprises en santé et ses partenaires régionaux. Lors de cette rencontre, Ashley Savard-Lamothe, conseillère SMET au Groupe entreprises en santé, a partagé des pistes de réflexion et des solutions pour mieux comprendre et aborder la charge de travail, un facteur de risque psychosocial incontournable.
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