Le lâcher-prise est un concept de psychologie abondamment utilisé, mais qui demeure abstrait, non? Le lâcher-prise s’explique de mille et une façons, mais le plus simple est certainement de l’opposer à son contraire : le fameux « contrôle »! Oui bien sûr, nous avons tous besoin de diriger des aspects de notre vie personnelle et professionnelle et une rigueur s’avère même nécessaire à certains moments. Par contre, plusieurs situations, surtout celles qui demeurent à l’état de pensées et qui roulent en boucle, nous emmènerons à rester pris dans l’insatisfaction et à ressentir du stress. Déjà, d’accepter et de reconnaître qu’il nous est impossible de contrôler complètement notre environnement s'inscrit en partie dans le lâcher-prise. Prendre conscience de ses propres limites, apprendre à les cerner et les apprivoiser est un pas de plus en direction d’un apaisement et d’un plus grand indice du bonheur personnel!
Souvent, il y a confusion entre ces termes. Le Larousse explique que la résilience est l’aptitude d'un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques (ou difficiles). Le lâcher-prise est plutôt un moyen de libération psychologique consistant à se détacher du désir de maîtrise (ou contrôle). Autrement dit, nous pourrions dire que la résilience consiste à rebondir par l’action alors que le lâcher-prise consiste à se libérer mentalement d’une charge.
Pas du tout!
Le lâcher-prise n’est ni de l’indifférence, ni de renoncer, ni d’abandonner. Il suppose par contre d'accepter que les choses ne se déroulent pas nécessairement comme souhaitées. Que potentiellement d’autres options et d’autres avenues nous attendent, que nous le voulions ou non. C’est parfois une forme de deuil de ses croyances du type : « il faut » ou « je dois ». Ces conditionnements nous poussent souvent à avoir des comportements ou à poser des actions même au détriment de notre santé mentale. Par exemple : « il faut que je travaille encore plus fort car je dois absolument obtenir cette promotion » ou « je dois être un employé, un parent, un ami, un amoureux parfait! ».
Mais comment réussir à changer ma perception de ce que je considère essentiel et donc à lâcher prise? La première étape est déjà la prise de conscience des éléments sur lesquels nous avons justement de la difficulté à lâcher prise. Faites une liste !
Le moment indiqué pour lâcher-prise est lorsque que nous constatons que l’un des éléments énuméré ci-dessous affecte notre capacité générale de fonctionner au quotidien et notre qualité de vie.
Nous aimerions tous avoir une méthode infaillible, sans trop d’effort et avec un résultat instantané et garanti ! Malheureusement le lâcher-prise est une pratique de tous les jours qui comprend son lot d’essais et d’erreurs. Mais la bonne nouvelle est qu’on s’améliore avec la pratique !
Alors, après l’étape de prise de conscience et d’avoir fait votre liste d’éléments sur lesquels il est difficile de lâcher prise, tel que mentionné précédemment, faites cet exercice !
Avez-vous eu l’impression que ça vous a aidé à vous apaiser, à prendre du recul, à relativiser et à dédramatiser ? Oui ? Prenez un instant pour vous féliciter et apprécier vos efforts. Ce ne sera que plus facile d’une fois à l’autre.. Et pour vous inspirer à choisir cette résolution cette année, pourquoi ne pas conserver en texte de chevet la prière de la sérénité, rédigée par le théologien américain Reinhold Niebuhr, rendue célèbre par les Alcooliques anonymes en 1939 et encore utilisée aujourd’hui dans ces groupes.
« Donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence. »
Bon début d’année 2024! ☺
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