Dans un article paru cet été dans le magazine Avantages, une étude de l’Association canadienne de la paie (ACP) statuait que les programmes de mieux-être financier des employés étaient à la mode. Le point qui a surtout retenu mon attention est le suivant : « 40 % des employeurs interrogés ont indiqué que lutter contre le stress financier des employés était l’une des principales raisons qui les poussaient à bonifier leur programme d’avantages sociaux en y intégrant des programmes de mieux-être financier. En 2017, seulement 17 % des employeurs tenaient le même discours. »[1]
Ce changement de perspective des employeurs canadiens est vraiment pour me réjouir au plus haut point! En effet, en marge de mon rôle de spécialiste en éducation financière et coach financier, je travaille beaucoup à sensibiliser les employeurs au stress financier de l’employé et à ses impacts sur la santé (physique et mentale) de ce dernier, mais aussi sur la santé/performance des organisations. D’où ma collaboration avec FacteurH.
Une des choses que nous retiendrons de la COVID-19 (et du ralentissement économique qu’elle a entraîné) est que de nombreux Canadiens sont très vulnérables financièrement! Certes, les mesures d’aide (telles que la PCU ou encore les programmes de report de paiements des impôts, hypothèques et paiements de carte de crédit) ont été d’un grand secours pour la population (le taux de faillite personnelle a atteint un creux historique pendant l’été 2020 au Québec), créant ainsi une « Illusion de confort », comme si bien dit par Gérard Bérubé dans Le Devoir le 25 juillet dernier. [2]
Mais, tout porte à croire que l’automne 2020, avec la fin des nombreux programmes gouvernementaux, sera très difficile pour de nombreux Canadiens. Selon un sondage de Dart & Maru/Blue [3], d’avril 2020, 1,3 million de Canadiens pensaient devoir faire faillite dans un horizon de 3 mois si leur situation financière ne s’améliorait pas considérablement! Ajoutons à cela un sondage réalisé par l’ACP[4], concluant que 58 % des travailleurs canadiens vivent un stress financier accru en raison de la pandémie. Cela au point où un travailleur canadien sur cinq serait prêt à se rendre au bureau même s’il tousse ou se sent malade, de peur de perdre son emploi.
Dans ce contexte, il devient essentiel pour les employeurs de pouvoir identifier et aider leurs employés en détresse financière. Encore une fois, il en va autant pour le bien-être global de leurs employés que pour la pérennité de l’entreprise. J’aime beaucoup à le dire : des employés en santé font des entreprises performantes!
Alors, maintenant que 40 % des employeurs sondés par l’ACP sont intéressés à lutter contre le stress financier de leurs employés, il convient de mentionner deux choses :
En finissant, je vais revenir à la question posée en titre : maintenant que les programmes de mieux-être financier sont à la mode, que faites-vous pour vos employés? À ceux qui se disent, encore, que cela coûte cher d’agir, dites-vous que de ne pas agir coûtera encore plus cher!
1 - « Les programmes de mieux-être financier sont à la mode » – Avantages – 23 juillet 2020. https://www.avantages.ca/retraite/accumulation-de-capital/les-programmes-de-mieux-etre-financier-sont-a-la-mode/ utm_source=EmailMarketing&utm_medium=email&utm_content=avantages&utm_campaign=Daily_Bulletin&fpid=
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2 - « L’illusion du confort », Gérard Bérubé – Le Devoir — 25 juillet 2020.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/583065/vos-finances-l-illusion-de-confort-de-la-pandemie
3 - Sondage DART & Maru/Blue paru dans le Journal de Montréal le 11 avril 2020
4 - « La pandémie de COVID-19 exacerbe le stress financier des travailleurs canadiens » - Association canadienne de la paie – 28 juillet 2020.
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