Plusieurs technologies utilisant l’intelligence artificielle permettent maintenant aux membres de votre organisation de générer des analyses, de rédiger des articles, de créer des images et de produire divers textes avec très peu d’apport humain, sinon l’introduction de quelques mots clés.
Les résultats obtenus sont parfois remarquables, parfois étranges, mais surtout peu rigoureux lorsqu’il s’agit d’une analyse professionnelle, même si la qualité de rédaction est surprenante. Nous avons tenté le coup, par plaisir, en demandant à une application bien connue de produire une analyse juridique. Bien que le résultat fut intelligible, les jugements cités dans l’analyse étaient de pures inventions! En plus d’entrainer un risque important pour la réputation des organisations dont les membres se fieraient de façon négligente à de telles technologies, le produit qui en ressort présente des enjeux sérieux sur le plan de la protection de la propriété intellectuelle. Ainsi, afin d’être une œuvre protégée par droit d’auteur, il faut qu’une œuvre soit originale et ait été créée par son auteur. Lorsque la machine fait tout le travail, il est loin d’être clair que la personne qui n’a fourni que deux mots clés en est validement l’auteur/l’autrice.
Également, puisque l’intelligence artificielle sonde ce qui est disponible en ligne pour créer des œuvres, il est possible qu’elle ait accès à des œuvres existantes et en copie l’essence, ou qu’elle fournisse à plusieurs personnes de façon concomitante le même produit. Enfin, il est essentiel de vérifier qui est propriétaire de l’œuvre qui en découle, puisque la licence d’utilisation d’une application d’intelligence artificielle n’implique pas nécessairement que l’utilisateur puisse utiliser ensuite le contenu à des fins commerciales.
Ce qui nous amène à nous questionner sur les lignes directrices à partager avec les membres de vos équipes quant à l’utilisation de ces technologies émergentes, en attendant que le contexte juridique entourant l’utilisation de ces outils se précise.
Il est donc bon de rappeler à votre équipe que le produit d’une application d’intelligence artificielle peut servir de source d’inspiration, mais ne saurait être vendu aux clients comme étant une œuvre de l’organisation et que les textes issus de ces processus ne présentent pas la rigueur suffisante pour qu’on s’y fie.
Alors que la technologie se raffine, le contexte juridique n’aura d’autre choix que de se redéfinir. C’est donc à suivre…
Conseillère en ressources humaines agréée, Katherine conseille et représente les organisations de tous les secteurs d'activité.
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