À mes débuts en promotion et prévention de la santé en milieu de travail, il fallait veiller à bien choisir nos mots. En arrivant avec une approche alternative en gestion de la santé, comme le yoga thérapeutique, j’ai dû faire preuve de créativité pour adapter ces pratiques traditionnelles aux normes du milieu des affaires. En effet, un seul mot pouvait rapidement être perçu comme « ésotérique » et discréditer ainsi une méthode aux bienfaits pourtant avérés. Le mot « énergie » en faisait partie.
Aujourd’hui, près de 20 ans plus tard, il est devenu courant de parler de gestion de l’énergie. Nous reconnaissons l’importance de l’énergie et de la vitalité dans notre quotidien. La fatigue généralisée au travail et l’habitude de fonctionner avec une faible réserve d’énergie sont devenues des réalités fréquentes. Dans le domaine de l’invalidité, la gestion de l’énergie occupe désormais une place centrale dans les approches de réadaptation.
Lorsqu’on parle d’énergie chez l’humain, les travaux de Jim Loehr et Tony Schwartz dans The Power of Full Engagement sont intéressants. Ils mettent de l’avant le fait d’apprendre à gérer son énergie plutôt que son temps pour optimiser sa productivité. Ils définissent quatre catégories d’énergie chez l’humain, que j’identifierai ici comme des batteries, car je trouve plus facile d’imaginer une réserve disponible, ou non :
Francesca Giulia Mereu et Jennifer Jordan, de l’école de commerce IMD à Lausanne, travaillent depuis 25 ans sur les meilleures pratiques pour gérer son énergie au quotidien. Elles suggèrent d’ajouter à cette liste l’énergie sociale, ou la batterie sociale, qui se nourrit des moments passés avec des personnes importantes pour nous et qui rechargent notre énergie.
J’adore animer des formations sur la gestion de l’énergie! L’énergie est notre carburant, et apprendre à mieux la gérer renforce notre santé globale, stimule notre motivation et accroît notre sentiment de contrôle. Cela contribue également à réduire les risques d’épuisement, tout en améliorant l’engagement et la satisfaction au travail. La gestion de l’énergie est bien plus qu’une question de productivité; c’est un véritable enjeu de santé et de bien-être. En prenant conscience de l’importance de l’énergie dans la gestion des tâches et en mettant en place des stratégies pour la gérer efficacement, il est possible de créer un environnement de travail plus sain, plus épanouissant et plus performant. Dans un monde où les exigences sont de plus en plus élevées, il s’agit d’une belle façon de remettre l’humain et son énergie au centre des préoccupations organisationnelles.
Chaque matin, en débutant la journée, évaluez vos types d’énergie sur une échelle de 1 à 10 :
Ensuite, regardez votre gestionnaire de tâches et posez-vous les questions suivantes :
Si la réponse est négative, en tenant compte de vos obligations, comment pourriez-vous ajuster votre horaire de manière optimale et, si nécessaire, reporter une tâche non prioritaire qui demande beaucoup de temps et pourrait encore diminuer votre énergie?
Bonne pratique!
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