Certaines tendances lourdes émergent des sondages réalisés par le Groupe entreprises en santé (Groupe ES) au sein des milieux de travail qui désirent identifier les besoins de leur personnel en matière de santé et de mieux-être. En effet, dans presque toutes les organisations sondées, quelles que soient leurs tailles ou leurs secteurs d’activités, on constate que moins de 50% des employé-e-s réussissent à atteindre le seuil minimum recommandé d’activité physique pour rester en bonne santé, soit 150 minutes par semaine d’exercices modérés ou intenses (1).
Ces sondages nous révèlent également que la grande majorité des personnes interrogées aimerait bouger plus, tel qu’en témoigne le fait que 70 à 80% d’entre elles identifient l’activité physique comme l’habitude de vie qu’elles désirent le plus améliorer durant la prochaine année.
Ces résultats ne devraient pas nous surprendre. Il est en effet bien connu que l’inactivité physique constitue un phénomène de société qui contribue significativement à la prévalence croissante des cas d’obésité, de diabète, de stress et de plusieurs autres maladies chroniques. (2)
Les employé-e-s comprennent qu’il serait à leur avantage de bouger plus et les employeurs aussi pourraient en tirer de nombreux bénéfices : baisse d’absentéisme et de présentéisme, hausse d’engagement et de productivité, meilleure attraction et rétention du personnel, meilleur esprit d’équipe, etc. (3)
Depuis sa création en 2019, Actiz, organisation dédiée à la promotion de l’activité physique en milieu de travail, valide chaque année la perception et les actions des milieux de travail québécois en lien avec l’activité physique. Ces enquêtes réalisées par la firme Léger Marketing ont révélé que parmi les dirigeant-e-s de PME québécoises (4):
Un certain nombre (47%) de PME québécoises affirment encourager la pratique de l’activité physique en offrant des mesures telles que :
Malgré tout, même si la plupart des personnes en milieu de travail désire bouger plus, elles n’arrivent pas à le faire avec régularité. Et l’une des raisons qui est le plus souvent invoquée, c’est le manque de temps. De fait, les sondages menés en milieu de travail nous révèlent qu’au sein de la plupart des organisations, 40 à 50% des répondant-e-s affirment qu’après avoir réussi à réaliser leurs obligations professionnelles et familiales, il ne leur reste plus de temps pour des activités de nature personnelle, telles que l’activité physique.
Une des pistes à considérer pour les milieux de travail qui désirent avoir du personnel plus actif et performant, c’est donc de bonifier les mesures de conciliation travail/vie personnelle, afin de permettre à leur personnel qui le désire de trouver plus facilement du temps pour bouger.
Voici quelques exemples de telles mesures :
D’autres mesures qui ne touchent pas directement à la conciliation, mais qui contribuent à rendre l’activité physique plus facile et accessible sont :
Une autre mesure, encore plus pro-active celle-là, qui est d’ailleurs prônée par Pierre Lavoie depuis des années, est l’inclusion d’une banque de temps rémunérée pour l’exercice pendant le travail. Bien qu’encore peu répandue, cette pratique commence à voir le jour dans certains milieux de travail, notamment au Groupe entreprises en santé où le personnel qui le désire dispose de 30 minutes rémunérées chaque jour pour bouger.
Ainsi, le travail et l’activité physique peuvent réaliser un ménage à trois qui fonctionne à merveille, à condition bien sûr d’inviter un partenaire de vie hautement compatible : la conciliation travail/vie personnelle.
1. Directives canadiennes en matière de mouvement.
https://csepguidelines.ca/language/fr/
2. OMS, Activité physique
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity
3. Actiz : Les bienfaits de l’activité physique au travail
https://actiz.ca/decouvrez-actiz/
4. Actiz : Faits saillants de la recherche : étude sur l’activité physique au travail
https://actiz.ca/faits-saillants-de-la-recherche-etude-sur-lactivite-physique-au-travail/
Facteur H est un espace convivial de référence francophone en ressources humaines pour rester à l’affût des nouvelles tendances et trouver des solutions concrètes et applicables aux défis organisationnels d’aujourd’hui et de demain.