Développement organisationnel et expérience employé
La durée du travail est clairement définie aujourd’hui comme un enjeu essentiel pour les entreprises : elle a un impact significatif sur leur efficacité, leur productivité, leur rentabilité et leur capacité à attirer et à retenir des employés qualifiés.
On évoque aujourd’hui régulièrement la semaine de 4 jours, plusieurs entreprises l’ont testée, la testent actuellement.
Est-ce le modèle de la durée du travail de demain? Travailler moins, mais réussir à rester efficace pour maintenir sa productivité, ou ce modèle doit-il nous faire peur? Faire peur aux entreprises? Comment caler des temps de production incompressibles dans des semaines de travail plus courtes?
Beaucoup de spécialistes de l’organisation du travail ont la conviction qu’on pourrait aujourd’hui produire plus en moins de temps et que la semaine de 4 jours est un modèle pour demain.
Selon eux, tous ceux qui chercheraient à maintenir le même modèle de nombre d’heures se trompent, et justement par peur, par méconnaissance.
Côté collaborateurs/individus : le mot travail doit-il justifier notre existence à un moment où, avec notamment la croissance du télétravail, la frontière se brouille de plus en plus entre ce qui est un travail et ce qui ne l’est pas?
À un moment également où pour beaucoup le travail effectué n’est pas le travail qui procure le plus de plaisir ou le plus de valeur pour soi-même ou pour le monde qui nous entoure. Inversement pour d’autres, le travail peut représenter un véritable plaisir, car ils travaillent dans un domaine qui les passionne…
La vision de la réussite dépendante des métiers sacrificiels est clairement dépassée, le véritable enjeu de la durée du travail est la définition même du travail : « What work is? »
des heures de travail excessives peuvent entraîner une baisse de la productivité due à la fatigue et au stress, tandis que des heures de travail trop courtes peuvent entraîner une sous-utilisation des ressources.
une durée excessive peut avoir des conséquences néfastes sur la santé physique et mentale des employés (augmentation de l’absentéisme, des congés de maladie et du roulement du personnel).
offrir un équilibre vie travail-vie personnelle peut améliorer l’engagement des employés envers l’entreprise. Les employés qui se sentent soutenus dans la gestion de leur temps sont souvent plus satisfaits de leur travail.
les entreprises qui proposent des horaires de travail flexibles ou d’autres politiques de gestion du temps, et qui communiquent sur ces avantages, sont souvent plus attractives pour les candidats, ce qui peut faciliter le recrutement et la fidélisation.
des horaires de travail flexibles peuvent les favoriser en permettant aux salariés de travailler à des moments où ils sont plus productifs et inspirés.
gérer la durée du travail au sein d’une entreprise impacte la culture organisationnelle. Les entreprises axées sur l’équilibre travail-vie personnelle, sont souvent perçues comme plus centrées sur le bien-être au travail, ce qui impacte également leur attractivité.
dans un monde en constante évolution, les entreprises doivent être plus flexibles pour s’adapter aux crises économiques, fluctuations de la demande, nouvelles technologies.
En dehors d’interagir avec des entreprises qui ont instauré cette semaine de 4 jours pour échanger sur le sujet, quelques éléments de réflexion sont nécessaires.
la semaine de 4 jours peut contribuer à l’amélioration de cet équilibre et ainsi réduire le stress et l’épuisement professionnel.
certaines études démontrent que des journées de travail plus courtes peuvent accroître la productivité, les employés étant plus concentrés et moins susceptibles.
on contribue également ainsi à la réduction de la pollution due aux déplacements.
le temps de production et le temps de service sont réduits. Il faut tenir compte de ces implications pour les entreprises, les collaborateurs et les clients (et également réfléchir à l’impact sur l’image perçue par les clients…)
comment gérer la formation continue et le développement de compétences dans le cadre d’une semaine de travail plus courte?
la mise en place d’une semaine de travail plus courte peut rencontrer de la résistance de la part des employeurs et nécessiter des ajustements au niveau des politiques et des conventions collectives.
Le tout devant être un vrai sujet de communication interne auprès des collaborateurs et externes auprès des candidats dans l’objectif d’une communication toujours transparente.
Enfin, il est important de noter que la semaine de travail de 4 jours n’est pas nécessairement appropriée pour tous les secteurs/toutes les entreprises.
Son succès dépendra de nombreux facteurs, notamment le type de travail effectué, les besoins des clients, les préférences des salariés.
Une réflexion approfondie est essentielle avant d’adopter une telle mesure.
Facteur H est un espace convivial de référence francophone en ressources humaines pour rester à l’affût des nouvelles tendances et trouver des solutions concrètes et applicables aux défis organisationnels d’aujourd’hui et de demain.